Désactivation du wifi pour économiser de l’électricité : réalité ou mythe ?

Certains équipements électroniques continuent de consommer de l’énergie même lorsqu’ils paraissent inactifs. Éteindre le wifi figure parmi les astuces fréquemment proposées pour limiter cette consommation invisible. Pourtant, les bénéfices réels de ce geste sont souvent sujets à débat, des estimations contradictoires circulant sur sa portée effective.

Des recommandations officielles préconisent parfois la désactivation des connexions sans fil en dehors des heures d’utilisation, tandis que certains fabricants nuancent l’importance de cette pratique. La question reste de savoir si cette mesure s’impose comme une priorité pour réduire la facture énergétique des foyers connectés.

Le wifi et les appareils numériques : quel impact réel sur la consommation d’électricité ?

Dans la plupart des logements, la consommation électrique du wifi soulève de plus en plus de questions. Sur une année complète, une box internet classique engloutit entre 150 et 300 kWh. Ce chiffre place le routeur internet dans le peloton de tête des appareils numériques gourmands en énergie, parfois au niveau d’un vieux réfrigérateur. Garder sa connexion internet active en permanence, pour alimenter smartphones, tablettes et ordinateurs, ne fait qu’augmenter la pression sur le réseau domestique.

Mais le poids du wifi sur la facture ne se répartit pas équitablement. Les téléphones portables, qu’ils soient Apple ou Samsung, consomment peu via le wifi en lui-même. L’autonomie d’un smartphone dépend bien plus des applications gourmandes en ressources que du simple fait d’être connecté à un réseau sans fil. Quant à l’impact écologique du numérique, c’est surtout la multiplication des objets connectés qui alourdit la note, pas uniquement le wifi.

Voici quelques points pour mieux comprendre la consommation des principaux équipements :

  • Box internet : elle fonctionne sans relâche, qu’on l’utilise ou pas.
  • Smartphones : le wifi ne pèse que très peu, à l’inverse d’un usage intensif ou prolongé.
  • Réseau domestique : plus il y a d’objets connectés, plus la sollicitation augmente.

Limiter l’impact écologique du numérique suppose donc une approche globale. Il ne s’agit pas seulement de couper le wifi, mais de repenser l’ensemble des usages et d’optimiser la connexion internet selon les besoins réels.

Éteindre le wifi pour économiser de l’énergie : mythe ou solution efficace ?

Couper le wifi dans l’espoir de réduire sa consommation d’électricité intrigue, parfois divise. Débrancher la box internet la nuit ou lors d’une absence de plusieurs jours diminue effectivement la consommation, mais pas dans des proportions spectaculaires. En moyenne, un routeur tourne entre 10 et 25 watts en continu, soit autant qu’une ampoule basse consommation qu’on oublierait d’éteindre. À l’échelle d’un foyer, l’économie reste modeste. Par contre, multiplié par des millions de logements équipés, l’effet sur la facture nationale et les émissions de gaz à effet de serre devient palpable.

Il faut cependant dissiper quelques idées fausses sur le mode veille : la plupart des box continuent de tirer de l’énergie même en “économie d’énergie”. Seule une coupure totale, par exemple via une multiprise à interrupteur, permet de réellement baisser la consommation d’électricité. Pour ce qui est des téléphones, couper le wifi ne change quasiment rien à la durée de vie de la batterie. En revanche, activer le mode avion est beaucoup plus efficace quand on ne compte pas utiliser son appareil pendant plusieurs heures.

Pour mieux s’y retrouver, voici ce qu’on peut retenir :

  • Débrancher la box : une solution valable ponctuellement, notamment la nuit ou en cas d’absence.
  • Mode avion : idéal pour préserver la batterie, sans effet significatif sur la consommation électrique globale.
  • Streaming vidéo (Netflix, YouTube) : c’est surtout l’usage intensif de ces services qui fait grimper la consommation d’énergie numérique, bien plus que le wifi en tant que tel.

Le streaming vidéo, omniprésent dans les habitudes, pèse bien plus lourd que la simple connexion wifi. Réduire la durée passée devant les plateformes, limiter les vidéos en ligne ou penser à débrancher la box de temps en temps : additionnés, ces gestes ouvrent de vraies perspectives pour alléger la pression énergétique, que ce soit à Paris ou partout ailleurs.

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Petits gestes et bonnes habitudes pour limiter l’empreinte énergétique du numérique au quotidien

Chaque équipement branché, chaque smartphone rechargé, chaque box restée allumée contribue, à sa mesure, à la facture énergétique collective. La sobriété numérique n’a rien d’une contrainte inutile. Elle s’invente tous les jours, au fil d’habitudes simples : éteindre la box la nuit, utiliser le mode veille pour les appareils inutilisés, baisser la luminosité des écrans Samsung ou Apple. À l’échelle d’un foyer, ces réflexes réduisent concrètement l’impact écologique.

Trois leviers pour réduire la consommation

Pour agir concrètement, trois pistes s’offrent à tous :

  • Favoriser la connexion filaire quand c’est possible, plus économe à long terme que le wifi.
  • Éviter de recharger systématiquement le téléphone pendant la nuit. Privilégier des recharges courtes pour préserver la durée de vie de la batterie.
  • Adopter un usage modéré des vidéos en streaming, qui fait exploser la consommation d’électricité.

Les appareils numériques, qu’il s’agisse d’une box ou d’un smartphone, continuent d’absorber de l’énergie même lorsqu’ils semblent inactifs. La transition énergétique repose sur la somme de ces petits gestes. En France, la prise de conscience s’étend : depuis la conception des batteries lithium-ion jusqu’à leur recyclage, chaque étape compte. Prendre soin de ses équipements, c’est s’engager concrètement pour réduire l’empreinte écologique du numérique. Et si la prochaine révolution, finalement, passait par notre façon d’appuyer sur “off” ?

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